Les Petites Fugues : édition 2014 avec Ingrid Thobois

« Les Petites Fugues », c’est un festival littéraire organisé par le Centre Régional du Livre de Franche-Comté qui vise à faire découvrir la littérature contemporaine par des rencontres avec des écrivains dans différents lieux (bibliothèques et librairies, collèges et lycées, etc…)

Mardi 18 novembre, nous avons donc eu le plaisir de découvrir une nouvelle auteure : Ingrid Thobois.

Née en 1980, Ingrid Thobois a beaucoup voyagé. Elle a enseigné le français en Afghanistan, puis effectué dans de nombreux pays des missions de développement et des reportages radio. Remarquée dès ses débuts avec « Le Roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés« , Prix du Premier Roman en 2007, elle a depuis publié une dizaine d’autres romans, dont « Sollicciano« , Prix Thyde Monnier de la SGDL (éd. Zulma, 2011). Elle écrit également des romans pour la jeunesse, dont en 2014 :

« La maîtresse qui avait peur des enfants » (éd.Oskar jeunesse) : Nour et Zina, deux amies, se demandent comment faire pour que leur maîtresse n’ait plus peur de leur banlieue.

« Dur dur d’être une star » (éd. T. Magnier). Mathis rêve de devenir une star à l’image de son idole Justin Bieber, mais ne sait pas comment s’y prendre, jusqu’à ce qu’il passe une audition.

En 2013 a paru « Les sorciers meurent aussi« , aux éditions Livres du Monde. Les poèmes et de collages de ce recueil ont été réalisés durant un périple, en 2001, sur les traces de Nicolas Bouvier.

Ingrid Thobois, bien qu’ayant commencé à écrire suite à ses voyages et surtout à son expérience de professeure de français en Afghanistan, ne se reconnaît pas du tout comme « écrivain voyageur », expression qu’elle ne trouve d’ailleurs pas du tout adaptée non plus à celui qui l’a inspirée et finalement poussée à partir : Nicolas Bouvier.
Au final, elle est plus auteure que voyageuse, et d’ailleurs en parallèle de son activité d’écrivain, elle anime des ateliers d’écriture, par exemple pour des ados avec la Croix Rouge.

Les personnages de ses histoires sont souvent « cabossés » par la vie : même lorsqu’il s’agit du héros d’un roman jeunesse qui se voudrait un peu plus léger, drôle, ce jeune garçon perd sa mère à la naissance, et grandit avec un père qui n’est pas très proche de lui. C’est qu’Ingrid Thobois puise vraiment son inspiration dans la réalité, qu’elle trouve déjà si riche qu’elle ne se verrait pas écrire autre chose que des romans qui s’appuient sur des morceaux du réel. De même, lorsqu’on lui fait remarquer que les histoires d’amour vécues par ses personnages sont difficiles, elle répond que le contraire ne serait pas intéressant.

Pour finir, ce fut une rencontre très agréable, y compris humainement parlant !